A partir d’un thème, pouvoir exprimer grâce à l’utilisation des couleurs tout ce que l’enfant ou l’adolescent ne peut exprimer au travers du langage. Tous les enfants sont des artistes et l’art est un moyen très efficace pour exprimer ses sentiments & ses émotions. A la fin de l’atelier et si les enfants le souhaitent, nous partagerons par la parole leurs dessins avec les autres enfants.
Ce langage artistique aide à mieux gérer certains traumatismes, stress, pressions…, conscients ou non, tout autant qu’il aide à exprimer sa joie de vivre, son amour, sa générosité…. L’atelier permet de s’exprimer librement sans jugement extérieur.
De quelle manière :
Exprimer ce que je ressens en toute la liberté
Connaître ce que je ressens
Lâcher-prise
S’exprimer sans jugement extérieur
Laisser parler son monde imaginaire
Exprimer sa joie de vivre
Programme :
Choisir un thème
Echange sur le thème
Création
Partager sa création avec les autres participants & discussion
Durée :
environ 90 minutes
Voir le travail des enfants : Galerie
Lieu de l’atelier :
Paris 11e (l’adresse est communiquée lors de l’inscription)
N.B : Je fournis le matériel. L’enfant peut repartir avec sa création.
Journal Huffington le 16 novembre 2015 :
…Dans le 11e arrondissement de Paris, une maman a invité tous les enfants de son quartier à venir dessiner leurs émotions.
« Il faut se battre, stop aux morts, guerre mondiale », des cœurs brisés, la Tour Eiffel que l’on redresse, des tombes mais aussi le dessin « Peace for Paris » de Jean Jullien, des soleils et des cœurs. Autant de dessins qui rendent compte des multiples ressentis des enfants au surlendemain des attentats, et qui surtout leur permettent d’exprimer l’inexprimable. »J’étais avec deux de mes filles chez des amis quand on a appris la nouvelle. Et ce soir-là, il y avait des familles de l’immeuble qui étaient dehors avec leurs enfants, ils n’ont rien vu, mais ils ont entendu ce qu’il se passait, ils ont dû traverser le quartier pour rentrer chez eux, témoigne Kaoru Watanabe une résidente de la rue Charonne à l’origine de cette initiative. Les enfants de l’immeuble sont très proches, et je sentais qu’ils n’arrivaient pas exprimer ce qu’ils ressentaient, ils étaient stressés. Ma fille de 4 ans ne veut plus qu’on regarde la télé, par exemple. »
Alors pour leur permettre de se libérer de ces émotions, Kaoru a eu recours à une technique qu’elle connait bien, l' »Art Therapy ». « Je propose une sorte de médiation artistique, quand il y a des événements difficiles à gérer », explique la créatrice du site Ki-Wa, « Joie et Harmonie » en japonais. Une technique à laquelle elle a déjà eu recours au sein de l’immeuble et qui avait fait ses preuves.
Marie Sophie Boivin, une des mamans du quartier, y a tout de suite adhéré. « C’est ma fille aînée qui m’a dit que la maman d’une de ses amies organisait ça. Plutôt que de rester enfermé chacun chez soi, on a préféré tous les réunir pour qu’ils puissent dessiner, c’est quelque chose qu’ils font assez naturellement », nous explique-t-elle.
Kaoru a donc réuni neuf enfants dans son appartement, en mettant à leur disposition des crayons à huile. « Je leur ai proposé de dessiner individuellement ou en groupe et ils ont préféré travailler ensemble. Ils ont dit qu’ils avaient besoin d’être ensemble, raconte Kaoru. Il ont tous entre 4 et 13 ans, ils ne comprennent pas tout ce qui se passe, mais ils ressentent la peur ou la colère. C’est leur quartier, et ils sont très sensibles. Alors plutôt que de garder leurs émotions, et après développer une sorte de traumatisme, il vaut mieux qu’ils s’expriment, pour qu’ils puissent se reconstruire. »
« Ma fille de 7 ans a dessiné une tombe, avec des gens qui pleurent mais aussi plein de bouquets de fleurs dessus. C’est sa façon de dire que quoiqu’il arrive, il y aura toujours de la joie, explique Marie Sophie Boivin. Les réactions des enfants dépendent beaucoup de leur âge. Un petit garçon de 12 ans a écrit ‘guerre mondiale’, et Violette, ma fille de 14 ans, est beaucoup plus touchée, elle réalise plus que sa petite sœur. »
La fresque bariolée est toujours chez Kaoru, qui souhaite la proposer à la mairie du 11e. « Les enfants étaient très contents d’eux-mêmes, ils se sentaient fiers, unis. Ce sont des enfants, ils cherchent la paix, l’amour, ils ont besoin de vivre tranquillement. »
Mon fils Jules, âgé de 10 ans a vécu une période difficile en raison de faits dont il avait été indirectement le témoin et qui mettaient en cause des proches. Nous lui avions interdit d’en parler pour protéger des enfants qui fréquentaient la même école.
Cette situation a été vécue comme un traumatisme pour Jules. Je ne me suis pas rendu compte tout de suite du poids que représentait ce secret sur ses épaules.
Au fur et à mesure du temps, son comportement s’est altéré. Kaoru alertée par son attitude a trouvé les mots pour lui parler et gagner sa confiance.
Elle nous a proposé d’organiser des ateliers. Ces derniers consistaient à lui proposer d’exprimer son avis, son ressenti et ses sentiments par le dessin. Après avoir défini un thème, imposé par Kaoru ou qu’ils définissaient ensemble selon l’humeur du moment (un poème japonais, un mot, une émotion), puis une technique : peinture, dessin, pastel, collage etc … il laissait son esprit asseoir sur la feuille ce qu’il ne pouvait pas exprimer oralement parce qu’il n’avait pas les mots ou qu’il n’en était pas conscient.
Des dessins très révélateurs ont été réalisés qui montraient ses envies, ses craintes, ses espoirs.
Ces ateliers ont été extrêmement bénéfiques. D’une part Jules a pu réfléchir à ce qui lui posait problème, à son rôle dans ce qui était arrivé et d’une manière plus générale au bien et au mal, sans doute parfois sans s’en rendre compte. Il l’a vécu non pas comme une contrainte mais comme des moments de réel plaisir. Il évoluait dans un environnement où il se sentait en confiance, sans jamais perdre de vue pourquoi ces ateliers avaient été organisés. D’autre part les œuvres étaient très belles, grâce aux matériaux utilisés, aux techniques expliquées par Kaoru ce qui a été très valorisant pour Jules.
Les thèmes étaient choisis délibérément par Kaoru en fonction de ce qu’elle sentait qu’il avait besoin d’exprimer. Par des moyens détournés, elle lui a permis de prendre conscience de certaines choses, en lui redonnant confiance en lui et dans les adultes.
Un jour, après 9 mois de collaboration, il a pris la décision de ne plus avoir recours aux ateliers se sentant libéré de ce poids qui le rendait malheureux. Jules a gardé son fort caractère mais arrive mieux à gérer ses colères et dessine beaucoup !
Kaoru à cette faculté de sentir là où nous avons mal. Avec beaucoup de franchise et de pudeur, elle sait poser les questions qui nous amènent à réfléchir. Ce faisant, elle nous aide à dégager les éléments essentiels nous permettant d’identifier nos blocages. C’est ensuite que nous pouvons nous débarrasser de ce fardeau qui nous empêche d’avancer sereinement.